
Le projet
Le PACT renforcera la connectivité routière dans les régions prioritaires d’Alaotra-Mangoro, Atsimo Atsinanana et Anosy grâce à des interventions résilientes au climat sur les réseaux routiers secondaires, régionaux et communaux et encouragera l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour le développement rural et les services de transport.
Objectif de développement du projet
Améliorer la connectivité des transports dans certaines zones rurales afin d’accroitre l’accès des communautés aux opportunités sociales et économiques
Bailleur et zone d’intervention
Bailleur : Association Internationale de Développement (IDA)/ Banque Mondiale.
Zone d’intervention : Alaotra-Mangoro, Atsimo Atsinanana, Anosy
Durée : Cinq ans
Composante 1 : Réhabilitation de routes secondaires dans les régions prioritaires
La Composante 1 concerne principalement le réseau secondaire, le « maillon manquant », qui est essentiel pour la continuité et pour relier les routes rurales au réseau principal, assurant ainsi le lien entre zones rurales et villes secondaires. Elle vient en appui à la réhabilitation de 148 km de routes secondaires .Cela couvre : (a) la réhabilitation d’un tronçon de 113 km de la RNS44, qui constitue l’unique axe de liaison entre le bassin rizicole d’Ambatondrazaka et le réseau principal de la région d’AlaotraMangoro ; (b) la réhabilitation d’un tronçon d’environ 35 km de la RNS12A, qui constitue la seule route permettant d’accéder aux districts les plus pauvres du pays situés dans les régions d’Anosy et d’Atsimo-Atsinanana ; et (c) la construction du pont de Manambondro sur la RNS12A pour remplacer le bac existant.
Les travaux comprendront notamment la construction de ponts, la réhabilitation ou la reconstruction d’ouvrages hydrauliques, la réhabilitation de routes et de leur revêtement, ainsi que l’amélioration des installations de sécurité routière y afférentes. Ces travaux seront orientés en tenant compte des risques de catastrophes naturelles et des impacts du changement climatique.
Composante 2 : Amélioration des routes provinciales, communales et non classées dans les régions prioritaires
Cette composante financera des travaux d’amélioration sur des tronçons de RP, de RC et de routes non classifiées d’une longueur totale de 500 km afin d’améliorer l’accessibilité des routes et leur résilience au changement climatique dans certaines communes des régions ciblées, ce qui comprend les études de conception et la supervision des travaux. Ces routes amélioreront l’accès aux marchés et aux services relatifs au capital humain, y compris les écoles et les centres de santé. Les types d’interventions incluent, entre autres, la reconstruction ou la réhabilitation d’ouvrages hydrauliques, le gravillonnage et le traitement superficiel.
Composante 3 : Promotion de solutions numériques dans des communautés rurales ciblées
Le projet offre une excellente occasion de soutenir le développement de solutions numériques, en capitalisant sur les câbles à fibres optiques de grande capacité installés le long des routes secondaires (RNS44 et RNS12A) qui sont à réhabiliter dans le cadre de la Composante 1. Le projet exploitera les solutions de connectivité numérique existantes pour fournir des services de transport et des services agricoles reposant sur le numérique aux communautés rurales bénéficiaires des Composantes 1 et 2. Les kiosques numériques gérés par des membres de la communauté formés complèteront la présence d’utilisateurs de smartphones et de téléphones polyvalents sur des réseaux 2G + au sein de groupes d’agriculteurs ou de coopératives, permettant de fournir une suite d’applications et de services qui amélioreront la résilience au climat et contribueront à réduire l’asymétrie de l’information entre les agriculteurs et les marchés. Grâce aux Kiosques d’information communautaires qui servent de points « regroupement numérique », le projet élargira les services numériques aux personnes qui ne possèdent pas de téléphone portable ou n’ont pas accès à un service de données mobile. Dans cette composante, aucun investissement ne sera fait dans le développement de la connectivité haut débit. La composante se concentrera plutôt de manière opportuniste sur le développement de services numériques destinés aux communautés locales.Plus exactement, cette composante soutiendra l’émergence d’un écosystème d’innovation numérique visant à fournir du contenu, des applications et des services locaux pour le développement rural dans les zones rurales ciblées par le projet. Il comprendra, entre autres, les activités suivantes : (a) fourniture de données et de prévisions agroclimatiques pertinentes en temps quasi réel via des téléphones mobiles et des smartphones, d’informations sur les prix du marché et les opérations à terme sur les produits de base via des téléphones mobiles et des smartphones via des plateformes de diffusion en nuage destinées aux petits agriculteurs pour une productivité accrue, des données climatiques et des informations sur les marchés locaux et régionaux grâce au déploiement de kiosques d’information communautaires ; (b) promotion des services de transport rural par le recours à des solutions basées sur les TIC pour relier les services clés, le marché et les utilisateurs finaux de manière fiable et rentable ; et (c) financement du matériel et des équipements nécessaires à la plateforme et aux services numériques, notamment les smartphones, les équipements GPS, les panneaux solaires, les ordinateurs, les logiciels.
Le projet veillera à ce que les interventions relevant de cette composante tirent parti des enseignements tirés des activités en cours et prévues dans les secteurs de l’agriculture, des finances, de la compétitivité et de l’innovation et de la gouvernance numérique, qu’elles soient en cohérence avec activités et que leur mise en œuvre soit coordonnée. Plus précisément, alors que le déploiement d’entrepôts aux côtés des kiosques d’information communautaires sera coordonné avec le Projet de pôles de croissance intégrés de l’agroindustrie dans le sud de Madagascar sur financement de la BAD, l’introduction de paiements numériques pour les services de transport et d’agriculture dans les zones ciblées sera éclairée par la teneur des projets de PIC2.2 (P164536) et du projet de Système numérique de gouvernance et de gestion de l’identité (PRODIGY) (P169413)).
Composante 4 : Renforcement de capacités et gestion de projet
Cette composante financera des activités de renforcement de capacités et de renforcement des institutions, notamment dans les domaines suivants : (a) renforcer les capacités institutionnelles du MAHTP et des agences régionales et régionales nouvellement créées, notamment en améliorant la gestion du patrimoine routier aux niveaux national et sous-national ; (b) renforcer les capacités pour assurer la sécurité routière ; (c) renforcer les capacités d’intégration de la résilience au changement climatique dans la planification et la gestion des infrastructures routières ; (d) aider le MAHTP à renforcer ses compétences en matière de planification et d’analyse géospatiales à Madagascar ; et (e) soutenir la principale université publique de génie civil et de technologie numérique. Cette composante dispensera également un appui et un renforcement des capacités pour la gestion, la mise en œuvre, la supervision et les audits du projet, les sauvegardes sociales et environnementales, l’identification et la réduction des disparités de genre et l’engagement systématique des citoyens dans les activités du secteur routier. Cette composante financera également des activités visant à prévenir et atténuer la VBG, y compris les risques d’exploitation et d’abus sexuels (EAS) en rapport aux chantiers e travaux de génie civil du projet, ainsi que leur suivi. Ces activités seront mises en œuvre avec une ONG spécialisée ayant une vaste expérience du travail sur les questions de VBG à Madagascar. Reconnaissant qu’il existe un risque important de VBG dans les zones du projet, le projet a développé une approche fondée sur la « Note de bonne pratique de la Banque mondiale pour lutter contre la VBG dans les projets impliquant de grands travaux de génie civil ».
Composante 5 : Composante d’intervention d’urgence conditionnelle
Cette composante permettra d’accéder rapidement à un financement en réaffectant les fonds du projet non engagés en cas de catastrophe naturelle, soit par une déclaration formelle d’urgence nationale ou suite à une demande formelle du GdM. La Composante 5 utilisera le Mécanisme de réponse immédiate de l’IDA.